La dent des cervidés menace t’elle la biodiversité ?

Les populations de cerf et chevreuil ont fortement augmenté sur nos territoires après les années 60, grâce à une politique très ambitieuse des chasseurs Haut-Savoyards. Les populations ont quadruplés en 20 ans et après avoir eu à gérer la pénurie, la fédération de chasse du département va devoir gérer la surpopulation et les importants dégâts inhérents à cette évolution.

Les cervidés ont largement investi nos forêts où ils trouvent nourriture et refuge.

Hélas ceux-ci broutent la régénération naturelle ou artificielle en particulier le sapin, épicé et l’érable et mettent à mal les jeunes arbres.

En mangeant systématiquement les pousses terminales des jeunes arbres ou en écorçant les jeunes pousses, détruisent le travail du forestier soucieux de léguer une forêt durable et accueillante.

On peut voir dans les secteurs à forte pression de cervidés, un changement sur la régénération naturelle,  les sapins qui ne réussissent pas à grandir, disparition des merisiers, pins sylvestres, etc…. Tout cela met en péril la biodiversité et la régénération de nos forêts Alpines.

Aujourd’hui les protections contre le gibier (grillage plastique) ne suffisent plus à protéger efficacement les plants contre les abroutissement de la dent du cerf.

Dans certaines plantations de feuillus (en plaine), le taux d’arbre abrouti est supérieur à 80%, les sylviculteurs sont désespérés et démunis face à ces constats, qui, s’ils ne sont pas réellement pris en compte risque d’aboutir à un non renouvellement des forêts et un grave appauvrissement des milieux.

Les mondes de la chasse et des forestiers doivent se rencontrer pour analyser objectivement cette situation et mettre en œuvre des mesures rectificatives dans l’intérêt général de la sauvegarde des milieux naturels.

sapin pectiné abrouti

jeune épicéa écorcé