idées reçues sur la forêt et le bois

Une idée reçue est une opinion très répandue qui s’impose comme une évidence. Elle est souvent fausse ou très inexacte. Les idées reçues sur la forêt n’échappent pas à la règle.

Qui mieux que nous, peut diffuser quelques informations sur la forêt et ceux qui la font?

testez vos connaissances, des surprises vous attendent peut-être!

  • en forêt Française, il y a plus de résineux que de feuillus:      FAUX

absolument pas! très diversifiée, la forêt Française comporte 137 espèces d’arbres et sa surface est composée de 70% de feuillus.

première forêt feuille d’Europe avec 10,3 millions d’hectares, la forêt Française est dominée par le chêne qui occupe 5 millions d’hectares, soit 700 millions de m3 sur pied. On y trouve également des hêtres, des châtaigniers mais aussi des charmes, érables ou frênes…

les résineux couvrent 4,4 millions d’hectares. parmi eux, citons le douglas, le pin sylvestre, le pin maritime, l’épicéa et le sapin pectiné.

  • la surface de la forêt Française régresse:                                   FAUX

Bien au contraire. La forêt française se porte bien. Elle a doublé ses surfaces en un siècle et demi ! Elle couvre 28.6% du territoire (15 millions d’hectares). La France est le 3ème pays européen pour la surface forestière après la Suède et la Finlande. Elle se porte bien mais demeure un milieu fragile sur lequel veillent les forestiers.

 

 

  • la forêt Française est surexploitée:                                              FAUX

En France, la récolte annuelle de bois est inférieure à la production biologique de la forêt. Chaque année, on ne récolte au plus que 60% de ce qui pousse.

La coupe de bois est un acte important pour conserver et préserver la forêt. Loin d’être surexploitée, la forêt française peut souffrir au contraire de sous-exploitation. Cette situation lui est très préjudiciable, car une forêt vieillissante, ou le bois s’accumule, est une forêt qui se fragilise, plus sensible aux maladies et aux intempéries. Ce peut être également un gâchis économique et même écologique car le bois n’est pas suffisamment valorisé.  Or ce matériau constitue une véritable richesse pour notre pays : seule matière première écologique et renouvelable, le bois est un matériau aux nombreuses qualités technologiques. Nous n’avons pas de pétrole en France, mais nous avons du bois ! Et ce peut être l’or vert de demain si nous savons bien le gérer

le bois, l’or vert de demain si nous savons bien le gérer

  • couper des arbres, c’est détruire la forêt:                                  FAUX

Couper du bois, ce n’est pas tuer la forêt, mais simplement optimiser l’œuvre de la nature. Le forestier est avant tout un amoureux de la forêt, dont il prend soin et dont il récolte les bois de qualité. Lorsqu’il prélève les arbres arrivés à maturité, le forestier met en œuvre le renouvellement des forêts. Les éclaircies, qui favorisent la croissance des plus beaux arbres, sont nécessaires à son bon développement. Le manque d’entretien peut fragiliser la forêt et la rend vulnérable face aux maladies et aux aléas climatiques. En France, la récolte annuelle de bois est inférieure à l’accroissement biologique de la forêt. On ne récolte au plus de 60% environ de ce qui pousse chaque année. La coupe du bois et un acte fondamental de la sylviculture pour conserver et préserver la forêt. Elle permet d’installer la forêt de demain, d’accompagner sa régénération, de favoriser les bois de qualité, d’entretenir la vitalité de la forêt, d’assurer sa stabilité, et par conséquent d’assurer la protection des personnes et de maintenir un cadre de vie agréable. Chaque arbre coupé est remplacé

par au moins cinq semis ou jeunes plants. Couper des arbres sert également à récolter du beau bois qui servira à la construction (charpente, maison, logement collectif…), l’ameublement, la tonnellerie. La forêt, celle où l’on aime se promener, résulte ainsi de l’action conjuguée de l’Homme et de la Nature.

 

  • les résineux tuent le sols, les acidifient, les épuisent:              FAUX

La seule présence de résineux n’est pas responsable de ces problèmes. C’est le manque de sylviculture (donc d’entretien) qui peut entrainer localement et temporairement des problèmes d’acidification. En effet, c’est le manque de lumière au sol qui entraine ce phénomène. Le douglas serait ainsi moins acidifiant que le hêtre par exemple. De trop courtes révolutions peuvent entrainer un appauvrissement de sols déjà pauvres, car la majorité des minéraux présents dans le sol se trouvent dans le bois juvénile. On peut alors avoir recours à des amendements pour compenser ces pertes d’éléments.